SOS DES MEMBRES ACT SUD KIVU

Publié le par LA COORDINATION

Dans la Province du Sud Kivu à l’Est de la République Démocratique du Congo on assiste à une recrudescence des cas d’exactions envers la population civile ces dernières semaines. Avec la préparation des opérations militaires pour traquer les combattants FDLR (Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda), les populations civiles sont victimes de vols, d’extorsions, de meurtres, de violations de domiciles et de viols. Bon nombre d’exactions sont perpétrées par les hommes en armes tels que les Forces Armées Congolaises (FARDC) et les groupes armés FDLR, Mayi-Mayi, etc. Avec une telle situation sécuritaire, les populations civiles se déplacent en masse pour trouver refuge dans des zones censées plus sécurisées. Parallèlement, les humanitaires qui cherchent à assister ces populations sont eux-mêmes la cible d’attaque de la part d’hommes armés, une situation qui réduit davantage l’accès humanitaire.

 

Le Bureau de Coordination des affaires Humanitaires OCHA a rapporté plus de 124.000 personnes ont quitté leurs foyers sur les axes Bunyakiri, Kalehe, Walungu, Mwenga, Shabunda et Kabare suite à ces opérations, pour trouver refuge dans des zones censées être plus sécurisées. Depuis le début de cette année plus de 445 900 personnes se sont déplacées au Sud Kivu et le nombre augmente au fur et en mesure qu’on s’approche du déclenchement des opérations kimya II.

 

A ce jour, environ 2 000 personnes ont été massacrées à coups de machettes, haches et couteaux ou brûlées vives, plus de 3 200 maisons incendiées.

La Coordination provinciale de lutte contre les violences sexuelles fait état de plus de 3 000 cas de viol enregistré, soit déjà plus de la moitié du total de l’année précédente.

 

La dégradation de la situation humanitaire au Sud Kivu doit nous interpeller tous en vue de préparer les intervenants aux actions de prévention contre une catastrophe humanitaire qui est imminent.

 

L’intervention en faveur de la population du Sud Kivu est plus qu’une  nécessité car, les conséquences actuelles dépassent déjà les capacités locales.

 

Nous en appelons donc aux hommes et femmes de bonne volonté de bien vouloir apporter leur assistance aux vies humaines en danger.

Publié dans GAP HUMANITAIRES

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